Vers l’autonomisation économique des ménages pour le bien être de l’enfant « Kaze Kibondo »

Umunyinya performing "Umwana si uw'uwumwe" in Matongo

Avec l’appui de l’Unicef, Umunyinya asbl a exécuté un projet de sensibilisation sur la compréhension du phénomène de la rue et le rôle des familles dans la lutte contre la mendicité et le maintien des enfants-soleil dans en familles dans les provinces de Bujumbura, Bujumbura Mairie et Kayanza, « Kaze Kibondo »

Le projet consistait à faire une documentation sur les lieux avec un taux de prévalence élevé du phénomène de la rue, ensuite, faire une sensibilisation en utilisant le théâtre interactif et enfin, créer des groupements d’autonomisation dans les localités sensibilisés.

Les activités menées dans les communautés nous ont permis de comprendre en détails les causes de ce phénomène qui est un fléau qui brûle à petit feu la société burundaise. Le manque d’autosuffisance économique des familles est le plus grand facteur qui pousse les enfants (et les adultes) à embrasser la rue. Il faut noter ici que ce manque d’autosuffisance économique est souvent à son tour dû aux familles qui mettent au monde beaucoup d’enfants au-delà de leur pouvoir à cause de l’ignorance, la non utilisation des méthodes contraceptives, les mariages précoces, les grossesses non-désirées, grossesses chez les adolescents (à cause du manque d’information suffisante sur leur santé sexuelle et reproductive) la polygamie et d’autres pratiques irresponsables  des adultes.

Le projet contribue dans le redressement de l’éducation en revalorisant l’éducation familiale. Un enfant qui grandit dans la rue est exposé à beaucoup d’accidents dont l’exploitation sexuelle, les maladies sexuellement transmissibles, les grossesses non-désirées, les travaux physiques  à bas âge, le manque d’accès aux soins médicaux, le manque d’éducation scolaire…

GS à Buhonga

Umunyinya a mis son intérêt sur la résolution du problème à partir de la racine en contribuant à l’autonomisation des familles de la zone cible du projet à travers la création des groupements de solidarité. Ces derniers permettront aux familles d’exercer des activités génératrices de revenues et subvenir à leurs besoins. Après la première phase de ce projet, seize (16) GS sont déjà en activité.

A part ces activités d’autonomisation économique que font les membres des GS, ils ont une caisse réservée à la contribution dans l’éducation (achat du matériel scolaire des enfants vulnérables et orphelins vivants dans les localités où se trouvent ces GS.